Il était une fois dans une région merveilleuse quelque part dans les Ardennes une ville nommé Sparta, connue pour ses sources thermales, ses manifestations sportives, ses festivals de musique et son club de football. Entouré par des grandes villes comme Spa, Stavelot, Francorchamps, cette petite ville tranquille était un paradis pour les touristes, connaisseurs de la bonne cuisine et du chocolat belge artisanal. Ses sources thermales, appréciées par des souffrants de rhumatisme et d'autres inconvénients d'ordre osseuses ou d'arthrose attiraient des visiteurs de tous les pays Européens. Les Hollandais et les Néerlandophones adoraient les promenades dans les forets qui entouraient ce petit paradis.
Jeremy Dockx avait amené son fils Jaco dans le club FC Sparta. Jaco était un attaquant qui ne pouvait plus évoluer dans son précédent club. Un bon copain de Dockx avait conseillé ce club en pleine expansion sportive qui jouait depuis un an en troisième division. Jaco débuta dans les cadets. Malgré sa condition physique, il avait dur pendant plusieurs semaines. Il fallait s'adapter aux entraînements beaucoup plus physiques que ceux qu'il avait subis dans son ancien club. Il s'intégra rapidement dans le nouveau groupe et devint le buteur de l'équipe, qui a la fin de la saison remportera le championnat.
Jeremy Dock n'avait pas eu trop d'occasions pour voir jouer son fils. Il était informaticien et travaillait à l'étranger, dans les Balkan au sein de L'Union Européenne. Toutefois, il s'arrangeait pour être présent au bord du terrain pour les matches importants.
Durant cette période, il fit connaissance avec l'entraîneur, Grando Merdaz, mais la rencontre était trop courte pour qu'il puisse se faire une idée précise de ce personnage célèbre. En tout cas, tout le monde le connaissait, mais Jeremy eut l'impression qu'on se moquait un peu de lui. Après quelques matchs, il se rendait compte que l'entraîneur se faisait surtout remarquer par son comportement bruyant au bord du terrain. Il n'arrêtait de crier sur ses joueurs. Il était très autoritaire, aussi après les matches et Jeremy fut étonné d'entendre que tous les gamins l'appelaient "monsieur". Personnellement il n'eut rien contre la discipline, au contraire, mais il trouvait qu'il y avait d'autres façons pour s'adresser à quelqu'un dans l'environnement sportif. Coach, par exemple. Mais Merdaz voulait que tout le monde sache qu'il était aussi un prof d'école.
Après ce championnat réussi, le premier pour son fils, Jeremy fut surpris d'apprendre que cet illustre entraîneur ne continuerait pas à entraîner cette équipe montant en catégorie des scolaires.
Quand la première partie de ce championnat fut terminée, Jeremy était définitivement de retour en Belgique, afin de profiter de sa pension. Sa femme, qui jusque là avait accompagné leur fils aux entraînements et matchs, fut heureuse de lui remettre cette « tâche ».
Jeremy Dockx rencontra peu après le nouvel entraîneur. Yann Vroman appartenait à une génération plus jeune que Merdaz. Il avait d'autres idées qui ne trouvèrent pas toujours l'approbation auprès des supporters. Au bord du terrain, il se faisait régulièrement remarquer par ses cris éclatants. Ses remarques à l’égard des spectateurs lui coûtaient à plusieurs reprises la carte rouge. A part cela, il fut très motivé et ses entraînements furent plus physiques que ceux de son prédécesseur.
Mais il était opposé à des pressions permanentes. Il joua sa place! Le Conseil d'Administration lui avait donné cette équipe temporairement, croyant qu'il serait cuit avant Noël avec une équipe en bas du classement, qui aurait permis de le virer. Entre temps, Grando Merdaz ne récolta guère de succès auprès des "grands" et il décida de retourner chez les jeunes. Il reprit les cadets de la première année.
Après la trêve, Yann Vroman continua à exercer sa fonction, vu sa réussite. Dockx suivit les prestations des scolaires de la première année avec un œil critique et en particulier l'évolution de son fils qui s'était inscrit dans une école de football. Il ne fut pas toujours d'accord avec les décisions de l'entraîneur, mais au moins il devait accepter ses arguments par après. Yann voulait que tout le monde puisse jouer, mais de temps à autre il fit des changements au moins précipités. Quand les attaquants ne concrétisèrent pas dans les 15 premières minutes, il les replaça. Souvent ces remplacements furent une énigme pour l'adversaire qui parfois en pouvait tirer des avantages. Malgré cela, l'équipe termina la saison à la troisième place et tout le monde fut satisfait...ou presque.
La guerre froide entre deux entraîneurs avait débuté. Yann Vroman fut soudain intéressé de prolonger son contrat, pendant que Merdaz faisait tout pour lui reprendre cette équipe exceptionnelle. Les rumeurs furent lancées et Merdaz ne se gêna même plus. Il critiqua ouvertement son confrère sur le terrain de football, pendant ses entraînements. Le succès de Vroman mit son départ planifié en cause. En plus, les joueurs organisèrent une pétition dans laquelle ils demandèrent de maintenir Vroman comme futur entraîneur.
Dockx suivit de loin cette polémique, mais chaque fois qu'il rencontrait Merdaz au comptoir, celui-ci n'arrêtait pas de démolir Yann Vroman. Il le désigna comme un incapable, un indigne d'être entraîneur malgré le fait qu'il avait suivi des cours d'entraîneur, ce que Merdaz n'avait pas fait. Quand il fut informé de cette pétition, il était tout prêt de la crise de nerfs. A multiples occasions Merdaz lui fit part de sa profonde déception du comportement de "ses joueurs", les joueurs qu'il avait formé et qui avaient remporté le championnat en cadets! Il ne voulut plus cette équipe si les joueurs ne voulaient pas de lui. Pourquoi avaient-ils choisi Yann Vroman? Pourquoi Dockx avait-il signé cette pétition?
Mais Merdaz n'avait pas dit son dernier mot. Il avait des complices dans le club et il était un maître de propager des rumeurs, une arme très efficace, surtout quand certains dirigeants ne s'intéressaient qu'à l'équipe première et avalaient tous ce que les maîtres magouilleurs racontaient. Pourquoi douter des capacités de Merdaz? N' avait-il pas gagné le championnat des cadets?
Malgré la pétition signée par tous les joueurs et quelques adultes comme Dockx, avec l'aide du Conseil d'Administration, Merdaz réussit à reprendre cette équipe et Vroman est mis à la porte. Simplement au revoir, sans merci. Pourtant il avait fait un championnat sans fautes. Il était ponctuel et il s'engageait dans les planifications des évènements. Il avait participé avec son équipe au tournoi national en Flandres, organisé par son délégué. Dockx avait aussi participé à ce tournoi et son opinion à l'égard de Yann Vroman changea pendant ce week-end de tournoi.
Grando Merdaz était maintenant le nouvel entraîneur des scolaires. Mais ce ne fut pas tout. Il y eut une deuxième équipe scolaire et il réussit à convaincre les ignorants du comité directeur de lui donner les deux équipes scolaire, une régionale, l'autre supérieur. Il ne le fit pas par altruisme, ni par amour du club. Il avait simplement des mains crochues et faisait doubler son salaire.
Merdaz fut très malin. Il connût ces 28 joueurs qui pouvaient à peine compléter deux équipes indépendantes. Les joueurs de la deuxième année ne furent qu'à neuf, et il fallait les renforcer avec des joueurs de la première année, au moins avec six joueurs. Deux devinrent titulaires. L'entraîneur désignera les réserves selon les prestations individuelles où selon ses propres critères. Dès le début il comprît qu'il pût remporter deux championnats s'il le joue fin. Gagner deux championnats lui permettrait d''exiger encore plus.
C'est ici que notre histoire commence ...